Projet PATAG
Projet d’Appui à la Transformation Agricole Guinéenne
(Entrepreneuriat Agricole Jeunes)
(PATAG - EAJ)
Projet d’Appui à la Transformation Agricole Guinéenne» PATAG
Dans le cadre de la politique d’emploi en République de Guinée, les partenaires techniques et financiers, principalement la Banque Africaine de Développement, la FAO et le gouvernement guinéen ont initié un projet visant à sélectionner, former et accompagner les jeunes porteurs de projet dans l’entrepreneuriat agricole.
C’est dans ce cadre que le « Projet d’Appui à la Transformation Agricole Guinéenne» PATAG a été adopté par le Gouvernement Guinéen et financé par la Banque Africaine de Développement. Il a pour objectif de renforcer le secteur de l’Agro-business et la transformation, d’insuffler une nouvelle dynamique à la formation professionnelle et à promouvoir l’emploi en orientant les jeunes vers l’entreprenariat agricole. Ce Projet compte trois composantes dont la Composante 2 : le Programme « ».
Par cette composante, les jeunes guinéens porteurs de projets dans l’agro-business auront la possibilité de bénéficier des opportunités standards de formation, de stages, de conseil et d’auto-emploi à travers l’entreprenariat agricole mises en place par le projet.
Objectifs
Le programme PATAG EAJ a pour objectif de donner aux populations guinéennes porteuses de projets agricoles, un chemin vers une opportunité professionnelle d'auto-emploi par le biais des formations techniques en agriculture et en entrepreneuriat.
Ce programme qui se déroulera en plusieurs étapes, comporte des phases de dépistage et de filtrage (screening) suivant des critères et aptitudes des candidats.
2.1. La formation professionnelle, technique, agricole et rurale en Afrique
Après « l’éducation universelle » ou « l’éducation pour tous » (EPT) en passe d’être atteinte au niveau mondial avec toutefois de grandes disparités d’un pays à l’autre, voire en Afrique un échec relatif des politiques d’éducation dont les objectifs sont encore trop fixés d’en haut et ne prennent pas suffisamment en compte les expériences issues de l’analyse selon le genre, la communauté internationale se mobilise progressivement autour des questions de l’emploi et de l’insertion professionnelle et sociale des jeunes. Les Etats et les bailleurs de fonds proposent de porter les efforts sur le renforcement des capacités des ressources humaines, ou en d’autres termes investir dans ce qu’on a coutume d’appeler le « capital humain ». Fournir un emploi décent et productif à tous, femmes et jeunes inclus, constitue aussi la deuxième cible du premier des huit Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), « Réduire l’extrême pauvreté et la faim ».
Les travaux récents concernant la FAR s’accordent souligner que les besoins en matière de formation professionnelle dans les pays en développement sont très importants, et que les dispositifs actuels de formation ne sont pas toujours adaptés aux enjeux du développement rural de ces pays. Par exemple et d’une manière générale, les appareils éducatifs publics agricoles actuels de nombreux pays d’Afrique sub-saharienne se caractérisent par leur atomisation entre plusieurs ministères de tutelle, leur cloisonnement entre niveaux différents, voire entre niveaux équivalents, leur absence de relations avec le système éducatif primaire, secondaire et technique, ainsi que leur éloignement fréquent du milieu professionnel agricole et des organismes de recherche. Il faut également noter l’important déséquilibre des flux d’élèves au détriment des formations professionnelles de base, notamment des producteurs dont l’importance économique et sociale est pourtant reconnue et qui sont les acteurs des évolutions de la profession agricole. Parallèlement de souvent très nombreuses initiatives sous forme de projets générés par les secteurs privés, associatifs, confessionnels et de la coopération internationale sont peu intégrées au système public alors qu’elles mériteraient d’être mieux connues et valorisées.
Dans les pays du Maghreb, la formation professionnelle agricole est essentiellement structurée sous forme de dispositifs publics mais nécessite toutefois des adaptations pour mieux accompagner le développement agricole et rural. Les politiques de relance de l’agriculture en cours mettent d’ailleurs l’accent sur la mise à niveau nécessaire de l’appareil de formation considéré comme un point clé de leur réussite. Les principales carences signalées par les autorités locales portent notamment sur la dimension de l’appareil, l’architecture globale du système (avec pareillement des flux de formation déséquilibrés au détriment des producteurs), la diversification des filières, l’adaptation des programmes, l’amélioration de la pédagogie et la formation des formateurs.
En outre, la formation professionnelle et technique agricole et rurale fait généralement figure de parent pauvre au point de vue économique: les budgets qui lui sont alloués sont très faibles au regard de l’importance des besoins. Et si, dans le meilleur des cas, les besoins en formation sont estimés, il faut pouvoir convaincre les décideurs nationaux et internationaux qu’il est indispensable d’investir dans ce secteur. Il manque à ce sujet un argumentaire économique qui permettrait de guider les choix des responsables, ce qui suppose l’existence d’outils méthodologiques et d’études dans ce domaine.
2.2. L’apprentissage professionnel en milieu agricole et rural
Le but de l’apprentissage est d’acquérir des compétences professionnelles adaptées aux réalités de l’emploi, de l’auto-emploi et de l’entreprenariat. L’apprentissage se décline sous différentes formes, notamment :
− des formes simples et traditionnelles par imitation des gestes et par imprégnation des savoirs transmis entre individus d’une même cellule (familiale, professionnelle...), donc en situation de travail dans un cadre qui peut être à la fois assez global et souple (transmission aussi d’attitudes, de « savoir-être »...) ; on parle alors de transmission orale, de formation informelle, d’autoformation, de formation sur le tas, de formations traditionnelle ou néo traditionnelle ;
− des formes élaborées et conventionnelles par transmission formelle des savoirs (académiques, scientifiques, techniques...) dans des cadres plus ou moins définis et reconnus par les ministères nationaux (centres de formation professionnelle agréés ou pas, institutions publiques, organisations privées telles que les associations et les ONG, centres communaux de formation, établissements confessionnels...) ; on parle alors d’unicité de lieu et de rôle avec un professionnel, homme ou femme, qui transmet son savoir ;
− des formes intégrant l’alternance où l’on affirme la multiplicité des lieux d’apprentissages des savoirs (pratiques, théoriques...) entre des lieux de production (exploitation agricole, famille, atelier, entreprise...) et des centres de formation.
Dans le souci de réduire la pauvreté et de permettre l’émergence du secteur agricole et rural, le gouvernement a créé plusieurs institutions de formation agricole et rurale.
Les missions, les contenus et les méthodes de formation répondent toutefois difficilement aux demandes des acteurs publics et privés de l’agriculture guinéenne confrontée à des changements profonds de son environnement : forte croissance de la population rurale, libéralisation de l’économie et concurrence internationale, progrès techniques, décentralisation et régionalisation des institutions politiques parallèlement à une émergence et une affirmation d’acteurs économiques longtemps négligés...
La situation en Guinée
La population guinéenne s’élève à environ 13 millions d’habitants dont les 2/3 de ruraux. L'agriculture, l'élevage et la forêt mobilisent de nos jours plus de 70 % de la population mais contribuerait pour à peine 18 % à la formation du PIB. Un quart seulement des terres cultivables sont utilisées, terres représentant elles-mêmes le quart de la superficie totale du pays. Les exploitations agricoles sont petites (de l’ordre de 700 000 avec une taille moyenne de moins de 2 ha), les rendements sont très faibles et les produits agricoles ne représentent que de l’ordre de 10 % du commerce extérieur.
Pourtant le climat autorise souvent des cultures tout au long de l'année et le potentiel hydrographique est élevé, le pays étant appelé à juste titre le « château d'eau de l'Afrique de l'Ouest ».
Dans le domaine de la formation professionnelle, la Guinée est confrontée à trois problèmes majeurs à résoudre à savoir : la massification de l’enseignement élémentaire, les phénomènes de déscolarisation et l’inadéquation entre la formation et l’emploi. Il existe par exemple de nos jours un flux important de jeunes qui savent lire, écrire et calculer pour lesquels il est envisagé de définir des modalités de formation professionnelle et d’apprentissage. Car la déclaration de politique éducative indique que 30 % seulement des sortants de l’école primaire auront la possibilité de continuer leurs études dans l’enseignement secondaire général.
La question qui se pose est comment prendre en charge les 70 % de jeunes – dont 80 % résident en zone rurale – qui sortent de l’école primaire mais n’entreront pas dans le cycle secondaire pour leur assurer un enseignement ou un apprentissage post-primaire qui soit à même de leur procurer des qualifications adéquates en vue de favoriser leur insertion dans le tissu économique du pays.
Comme le dispositif actuel de formation professionnelle est caractérisé par une dominance de l’aspect théorique sur l’aspect pratique et la non-implication des acteurs autres que l’Etat, il est important et opportun d’étudier quelles modalités d’apprentissage sont à mettre en œuvre pour répondre aux objectifs de formation destinée à ce type de public.
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